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Une chercheuse de SONYA remporte le Prix de thèses en prospective de la Francophonie internationale
Aurore Fransolet, chercheuse postdoctorale au sein du laboratoire SONYA, a reçu le “Prix de thèses francophones de prospective" le jeudi 27 octobre 2022 au Caire (Égypte) à l’occasion de la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique.
Aurore Fransolet, chercheuse postdoctorale au sein du laboratoire SONYA, a reçu le “Prix de thèses francophones de prospective" le jeudi 27 octobre 2022 au Caire (Égypte) à l’occasion de la Semaine mondiale de la Francophonie scientifique. Ce concours, organisé par la Fondation 2100 (une organisation sous égide de la Fondation CNRS axée sur la prospective) et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a pour objectif de récompenser la formation et la recherche en prospective dans l’enseignement supérieur francophone. Les deux thèses primées lors de l’édition 2022 du prix ont été sélectionnées pour leur excellence académique, leur pertinence pour le domaine de la prospective, leur utilité pour l’action, ainsi que leur originalité et interdisciplinarité, à l’issue d’un processus impliquant plusieurs évaluations.
La cinquantaine de thèses soumises dans le cadre de l’appel à candidatures a tout d’abord fait l’objet d’une présélection par un comité scientifique international composé de spécialistes universitaires de la prospective. Sur la base d’une lecture approfondie des thèses présélectionnées, ce comité a retenu quatre finalistes qui ont été invité·e·s à présenter et défendre leurs travaux devant un prestigieux jury composé de Daniel Andler (Académie des sciences morales et politiques), Philippe Durance (Conservatoire national des arts et métiers), Jean-Claude Lehmann (Académie des technologies) et Ibrahima Thioub (Ancien Président de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar) et modéré par Jean-Éric Aubert, Président de la Fondation 2100.
La thèse d’Aurore Fransolet a été soutenue en avril 2019 à l’ULB dans le cadre d’un doctorat en sciences réalisé sous la direction du Prof. Tom Bauler grâce à un mandat d’Aspirant FNRS. Elle s’intéresse à la prospective comme outil de connaissance et de gouvernance du problème climatique à travers l’étude du cas des scénarios bas-carbone. Cette recherche fondée sur un cadre théorique interdisciplinaire original et trois études empiriques appréhende notamment les mécanismes par lesquels les exercices de prospective bas-carbone contribuent à changer les cadres cognitifs des acteurs de la gouvernance climatique, ainsi que le rôle des processus prospectifs participatifs dans ces changements. Outre le rôle de la prospective dans les transformations vers une société bas-carbone, la travail de recherche met en exergue les limites des pratiques courantes de prospective appliquées au problème climatique et leurs répercussions politiques. Partant de ses apports empiriques et théoriques, la thèse élabore une proposition visant à mieux positionner la prospective comme outil de connaissance et de gouvernance du problème climatique : Développer une prospective dialogique au service de transformations en catastrophe vers une société bas-carbone.
En tant que lauréate du Prix de thèses francophones de prospective, Aurore Fransolet a également été invitée à prendre part, aux côtés de l’AUF, à la COP27 qui s’est ouverte ce lundi 7 novembre à Sharm El Sheikh (Égypte). Elle y présentera sa thèse et participera à une table ronde d’enseignants-chercheurs sur le rôle de la recherche dans la mise en œuvre des actions de lutte contre les changements climatiques.