Marie Chaidron

Description

Après un bachelier en histoire de l’art et archéologie, j’ai été diplômée d’un master en éthique option développement, environnement et économie, à l’Université libre de Bruxelles. Mon mémoire portait s’est penché sur les problématiques actuelles relatives à l’intégration d’entités naturelles dans nos politiques publiques en proposant une relecture de l’œuvre de Charles Darwin. Plus précisément, ma recherche s'est concentrée sur la façon dont ce dernier a réussi à concilier l'aspect compétitif de l'évolution par sélection naturelle avec l'existence de phénomènes de coopération et l'émergence de la morale. En offrant une perspective ancrée dans la philosophie de la complexité, j'ai tenté d'ajouter des nuances à des thèses souvent simplifiées, et d'offrir une meilleure compréhension des interactions entre les êtres vivants, que ce soit entre eux, ou avec leur milieu.

Aujourd’hui, ma thèse poursuit la réflexion amorcée dans mon mémoire en s’intéressant à l’une des premières transitions socio-écologiques qu’a connue la Belgique. Le catalyseur de cette dernière a été la prise en compte par les décideurs du XIXe siècle de l’ « utilité » des oiseaux, ce qui a eu pour conséquence leur protection par une série de législations. La finalité de cette étude sera de mettre en lumière les causes et les conséquences de cette transition, notamment par le biais d’une analyse éthique de la situation découlant de la légifération.

Domaine d’activité

• Histoire environnementale, des mouvements sociaux et écologie historique
• Ethique environnementale et bioéthique
• Philosophie politique et des relations internationales

Enseignement et activités

Dans le cadre de mon mandat d’assistante, je consacre la moitié de mon temps à l’enseignement et l’autre moitié à ma recherche doctorale. Je suis donc amenée à intervenir dans plusieurs cours du Master en sciences et gestion de l’environnement et à superviser les mémoires.

Projets de recherche

Ma thèse traite de l’une des premières transitions socio-écologiques attestées en Belgique. Celle-ci est fondée sur la reconnaissance du service rendu par les oiseaux dans le domaine de l’agriculture et a entrainé une modification des modes de consommations des populations rurales qui se nourrissaient des oiseaux chanteurs. Le but sera de mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette politique, d’en identifier les « bénéficiaires », ainsi que les « perdants » dans une perspective socio-environnementale. Cette étude me permettra d’éclairer certains des problèmes actuels relatifs aux politiques de transition en analysant les raisons pour lesquelles la protection des oiseaux n’a, dans un premier temps pas fonctionné, ce qui renseignera sur les erreurs à pallier pour permettre aux politiques de transition d’atteindre un haut taux de durabilité.

Publication

Chaidron, Marie, « De l’ornithologie économique aux services écosystémiques : La protection des oiseaux en Belgique (1830-1945) », VertigO, 2024 (à paraitre).