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Dossier spécial COP27 : enjeux, discours, et un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique.
Alors que la COP27 vient de s’achever ce dimanche 20 novembre, nous proposons de revenir, à travers une série d’articles, sur les différentes activités menées par les chercheuses et chercheurs de SONYA durant les deux semaines du sommet climatique. Le deuxième article de ce dossier spécial nous raconte les enjeux et discours de la COP27 avant de répondre à la question : pourquoi les journalistes spécialisés sont-ils taxés de militantisme ?
Le temps d’un café, deux expert·es de l'ULB partagent leur analyse de l'actualité dans Coffee & Expertease . L’urgence climatique croissant d’année en année, raison de consacrer le dernier numéro à la conférence climat. Dans cette vidéo Kimberley Vandenhole, chercheuse auprès de SONYA, discute des enjeux et des discours de la COP27 avec Adel El Gammal (École polytechnique de Bruxelles) en amont de la conférence. Un podcast de leur entretien sera bientôt disponible ici.
La conférence ayant démarré, Kimberley Vandenhole rediscute les enjeux de la COP27 lors d’une intervention sur RCF radio. Elle consacre une vingtaine de minutes au discours d’Antonio Guterres qui déclarait : « L’humanité a un choix : coopérer ou périr. C’est soit un Pacte de solidarité climatique soit un Pacte de suicide collectif ». Notre chercheuse SONYA explique le pourquoi d’une solidarité climatique et fait le point sur la question brûlante des « pertes & préjudices ».
En approche de la COP27, la couverture des informations climatiques était remise en cause par certains alors que d’autres choisissaient de signer une charte pour « un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique » comme le fait déjà quelques années The Guardian. C’est en particulier l’utilisation du terme « sobriété » par les journalistes qui fait polémique même si le concept est cité par le GIEC dans son sixième rapport (publié en 2022). Pourquoi alors les journalistes spécialisés sont-ils taxés de militantisme ? Dans un article publié dans la revue Moustique, Kimberley Vandenhole propose quelques éléments de réponse. Elle entame par réaffirmer le caractère politique des questions climatiques – comme le montre d’ailleurs les COP.
« Les questions climatiques sont très politiques car liées aux inégalités et à l’organisation de notre société … Il n’y a pas de neutralité dans la question écologique. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de science exacte, mais que ces phénomènes physiques sont liés à notre mode d’organisation. »
Ensuite elle nous explique pourquoi les journalistes ne sont jamais neutres.
« Parler des enjeux climatiques relève autant du militantisme que de choisir de ne pas le faire. Les journalistes qui se disent neutres contribuent à un discours très précis de dépolitisation en favorisant un discours d’écologie moderniste, qui avance des solutions plutôt technologiques aux problèmes du réchauffement climatique. Les journalistes qui pensent être neutres favorisent le discours dominant. »